Pour tenter de limiter le dérèglement climatique, l’Union européenne – donc la France – s’est donnée pour objectif de réduire d’ici 2030 de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Pour y parvenir, la législation évolue. Quel impact cela a-t-il sur les entreprises ? Faisons le point sur la nécessaire évolution de leur modèle et des compétences au sein de leurs équipes.
Alors que le dernier rapport du GIEC, publié en avril 2022, donne à l’humanité trois ans pour agir en profondeur si elle souhaite préserver l’habitabilité de la planète, l’heure n’est plus aux tergiversations. L’ensemble des acteurs économiques et institutionnels doivent se mobiliser d’urgence. D’autant que de nombreuses structures sont déjà attentives à l’engagement écologique et que les citoyens, collaborateurs, prospects ou encore acheteurs publics exercent une vigilance complémentaire et les poussent à l’action.
Dans ce contexte d’accélération de la transition écologique, les entreprises ont tout intérêt à anticiper les évolutions de la loi et les nouvelles obligations qui vont en découler… sous peine de voir leur activité pénalisée. Cela s’accélère, à mesure que les acteurs publics (mais aussi privés) intègrent toujours davantage de clauses environnementales dans les cahiers des charges de leurs marchés. Au bout du compte, les mauvais élèves en seront tout simplement exclus.
La Stratégie nationale bas carbone, adoptée en 2015 a fixé la feuille de route et les grands cadres pour aller vers une économie plus durable en définissant une trajectoire de réduction des émissions de CO2 à horizon 2050 pour tous les secteurs. Récemment, la loi Climat et Résilience, adoptée en 2021, a défini un ensemble de mesures inspirées des travaux de la Convention citoyenne pour le climat : sanctions durcies pour les atteintes à l’environnement, fin des passoires thermiques, lutte contre l’artificialisation des sols, développement du vrac en magasins, étiquette Eco-score sur les produits alimentaires, suppression des véhicules trop polluants, etc.
La transition écologique est un changement de paradigme complet. Il s’agit d’une démarche exigeante et transversale. Pour la déployer dans votre entreprise, il faut d’abord interroger votre modèle économique dans toutes ses dimensions, afin d’identifier l’impact environnemental de vos activités. En parallèle, il faut repenser l’ensemble de vos process : le transport, le choix des matériaux, la consommation d’énergie, l’utilisation des matières premières, etc. Bonne nouvelle : ce sont là autant de sources d’économies !
Concrètement, vous allez devoir formaliser votre démarche et définir pour cela des objectifs. Il peut s’agir de mesurer et de réduire vos émissions de gaz à effet de serre (bilan carbone), de viser une certification ou un label RSE validant vos bonnes pratiques, ou de mettre en place une stratégie d’achat auprès de fournisseurs eux-mêmes labellisés afin de créer un cercle vertueux. Des organisations peuvent vous aider dans la définition de votre stratégie, comme le Mouvement Impact France.
Pour répondre au défi écologique, il y a la stratégie à l’échelle de votre entreprise… mais aussi la réalité des métiers, ainsi que les pratiques au quotidien au sein des équipes. C’est pourquoi les compétences de vos salariés sont à renforcer pour leur permettre par exemple de mieux connaître les labels et certifications, d’optimiser les consommations d’énergie, de sourcer des produits locaux et durables, de maîtriser les nouvelles normes, de réparer les produits et outils…
Pour tout cela, vous pouvez à la fois créer des postes dédiés et transversaux, recruter en externe, former vos équipes… et bien sûr contacter Avenir Actifs, opérateur de Mon Conseil en évolution professionnelle (Mon CEP) pour vous faire accompagner.
Nombreux sont ceux aujourd’hui qui s’interrogent sur leur travail et sur son utilité sociale réelle. Alors que l’on célèbre (du moins dans les discours) les métiers dits « essentiels », les jeunes générations en particulier tendent à se détourner de plus en plus de ceux vus comme des « bullshit jobs », pour rechercher du sens dans ce qu’ils font. Naturellement, l’écologie occupe une grande place dans cette quête de sens.
Résultat : vous investir dans la transition écologique de votre entreprise permet d’enrichir votre marque employeur et d’attirer des talents. N’hésitez pas à associer l’ensemble de vos équipes à votre stratégie RSE : cela renforcera également leur motivation et in fine leur productivité… tout en fidélisant vos collaborateurs, ce qui est autant de temps gagné à ne pas en recruter et former de nouveaux.
A l’heure où les entreprises sont prises à parti sur les réseaux sociaux, et où les marques sont devenues des sujets de conversation, mieux vaut avoir les meilleures pratiques en termes écologiques. Attention toutefois : vous engager dans une transition écologique signifie le faire avec sincérité, sans jamais tomber dans le greenwashing.
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