Histoires d’évolution
Philippe
Muriel, une cliente
Qu’il est beau votre magasin ! Vous venez de vous installer ? Ma voisine m’a dit que c’est une reconversion professionnelle, c’est vrai ?
Philippe
Oui, c’est notre premier jour ! Effectivement, il y a encore un an, j’étais commercial dans le numérique… Bien loin des paniers de légumes ! À vrai dire, entre la perte de sens et la pression de la direction, je ne m’épanouissais plus.
Muriel
Comment est venu le déclic ?
Philippe
Un peu par hasard. Sur LinkedIn, j’ai vu une annonce pour Mon CEP, qui parlait de changement de vie. Ça m’a intrigué, j’ai cliqué.
Mon CEP, c’est le sigle qui désigne Mon conseil en évolution professionnelle, un service gratuit, destiné à ceux qui veulent faire le point sur leur avenir professionnel.
Il s’agit un projet gouvernemental, mené par France compétences, pour financer et appliquer toutes les initiatives liées à la formation professionnelle et à l’apprentissage.
Mon conseil en évolution professionnelle s’adresse à vous si vous êtes un professionnel en exercice : salarié du secteur privé (hors statut cadre), salarié – de droit privé – du secteur public, indépendant, artisan…).
Comment ça marche ?
Des conseillers experts vous accompagnent dans la réflexion sur votre situation professionnelle. Ils vous épaulent, vous conseillent et, le cas échéant, composent avec vous un parcours individualisé.
Pour en savoir plus sur Mon CEP, consultez nos réponses aux questions les plus fréquentes.
Vous souhaitez profiter de cet accompagnement ? Contactez un conseiller grâce à un numéro vert (appel gratuit) : trouvez-le en cliquant sur « Nous contacter », en bas à droite de votre écran.
Muriel
Si j’ai bien compris, c’est un service pour évoluer professionnellement ?
Philippe
C’est ça. J’ai été mis en contact avec un conseiller. Ensemble, nous avons construit ce projet : une épicerie de quartier, qui privilégie les produits locaux. Un moyen de renouer avec mes valeurs… Et puis, avoir accès à tous ces beaux produits, c’est un vrai bonheur !
De très nombreuses structures accompagnent les créateurs d’entreprise :
Bpifrance Création se définit comme la banque des entrepreneurs. L’organisme finance et soutient les PME et ETI, mais aussi les micro-entreprises, les entreprises des quartiers, ou encore l’entrepreneuriat des femmes. Utilisez gratuitement son outil Création d’entreprise, pour trouver conseils, méthodes, idées…
Le réseau BGE propose aux créateurs et repreneurs d’entreprise des parcours d’accompagnement et de formation, mais aussi une solution de financement participatif (BGEparticipatif.fr), des espaces de coworking, ou encore un service de bilan de compétences entrepreneuriales.
Le dispositif Business Story est animé par des experts-comptables, qui épaulent gratuitement les entrepreneurs dans la réalisation de leur projet.
Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) accompagnent les porteurs de projets dans les secteurs commerciaux et industriels. Jetez un œil au site CCI Business Builder qui réunit fiches pratiques et vidéos conseil.
Les Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA) soutiennent artisans et futurs artisans à définir leur projet, et à le mener à terme. Elles peuvent également aider à la préparation de dossiers de demandes d’aides financières, ou orienter vers d’autres acteurs (comptables, assureurs, organismes sociaux…).
Pour les secteurs plus spécifiques (agriculteurs, professions libérales, ingénierie de développement …), consultez la page Démarches Administratives, pour plus d’informations et de contacts.
Pensez aussi aux avocats (droit des sociétés, droit commercial, droit des affaires) ou notaires, qui peuvent vous aider à définir le cadre légal de votre entreprise, ou réaliser un business plan.
Beaucoup d’autres réseaux, organismes, dispositifs peuvent vous apporter soutien et accompagnement. Un conseiller Mon CEP saura vous orienter vers les acteurs les plus à même de vous aider.
Muriel
Quand même, ça doit être difficile de franchir le cap.
Philippe
J’ai eu la chance d’être bien conseillé : je n’ai démissionné qu’une fois assuré que mon projet tenait la route. Je craignais de n’avoir aucun revenu pendant la période de transition. J’ai pu bénéficier de l’allocation chômage sur les conseils de mon conseiller Mon CEP.
Dans certains cas, il est possible de toucher une allocation chômage après une démission.
Vous êtes concernés si :
Vous êtes salarié en CDI,
Vous justifiez d’au moins 5 ans d’activité salariée continue, chez un ou plusieurs employeurs,
Votre projet de reconversion est solide : il doit être reconnu réel et sérieux par une commission dédiée. Attention, seuls sont pris en compte les projets de reconversion nécessitant une formation et ceux qui visent à créer ou reprendre une entreprise.
Avant toute demande, vous devrez faire appel à un conseiller Mon CEP, qui vous aidera à monter votre projet. Une fois finalisé, celui-ci devra être validé par une commission spéciale. S’il est retenu, vous aurez 6 mois pour vous inscrire en tant que demandeur d’emploi, et bénéficier de l’allocation chômage d'aide au retour à l'emploi (ARE).
Pour en savoir plus, contactez un conseiller Mon CEP (appel gratuit à l’un des numéros que vous trouverez en bas à droite de votre écran), ou consultez notre guide Démissionner.
Muriel
Et ça n’a pas été trop compliqué de monter votre entreprise seul ?
Philippe
Ce n’est pas de tout repos, c’est sûr, entre le fait de repartir de zéro, les démarches administratives, les recherches de fournisseurs... heureusement que je ne suis pas du genre à me décourager !
L’entrepreneuriat est une aventure passionnante… mais c’est aussi une réelle prise de risque. Avant de vous lancer, assurez-vous d’être armé pour affronter les situations difficiles que vous rencontrerez. Voilà quelques questions à vous poser :
Est-ce que je résiste bien à la pression ?
Créer une entreprise est un parcours exigeant, qui demande une grande capacité de résistance à la pression. Demandez-vous comment vous réagissez dans les situations de stress : est-ce un moteur ou un frein pour vous ? Repassez en revue ces situations vécues et analysez comment vous avez réagi.
Suis-je prêt à travailler les premiers mois sans pouvoir me payer ?
Monter son entreprise prend du temps, et pouvoir en vivre n’est jamais assuré. Il faut compter environ un an avant de se constituer un salaire mensuel. Soyez réaliste et étudiez sérieusement la rentabilité de votre projet.
Ai-je suffisamment de temps à consacrer à ce projet ?
Entre les études de marché, les rencontres de professionnels, les formations, la mise au point de business plan… monter son entreprise est un travail à temps plein ! Assurez-vous de pouvoir prendre le temps nécessaire pour éviter toute frustration.
Philippe
… Et surtout, ça coûte cher. Mais, il existe beaucoup de solutions : moi, j’ai choisi le financement participatif via une plateforme en ligne. D’ailleurs, beaucoup de clients présents aujourd’hui m’ont soutenu financièrement !
Créer une entreprise implique de nombreuses démarches. Voici un aperçu des principales étapes :
Réaliser un business plan : ce document vous aidera à structurer votre projet et à convaincre les investisseurs de vous soutenir. Pour le rédiger, vous pouvez solliciter les chambres consulaires (par exemple, les CCI et la CMA que nous vous avons présentées plus haut), des réseaux associatifs comme Initiative France, ou encore un expert-comptable.
Choisir une forme juridique : société à responsabilité limitée (SARL), société anonyme (SA), entreprise individuelle (EI)… Bpifrance a mis en ligne un outil pour vous y aider.
Réunir le financement : il n’y a pas une mais plusieurs sources de financement possibles. Si l’une de vos démarches n’a pas marché, ne vous démotivez pas : de l’autofinancement aux Business Angels en passant par les banques et organismes tels que la Bpifrance ou Initiative France, ou encore l’ADIE pour les solutions de microcrédit… de nombreuses solutions existent.
Déclarer votre activité et demander votre immatriculation :
> Inscription au répertoire Sirene, qui enregistre toutes les entreprises et leurs établissements.
> Pour une activité commerciale ou si vous avez opté pour le statut de société : inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS).
> Pour une activité artisanale : inscription au répertoire des métiers (RM).
> Vous devrez également vous faire connaître des différentes administrations : services fiscaux, caisse maladie, caisses de retraite…
> Afin de simplifier ces démarches, vous pouvez vous adresser à un guichet unique, le centre de formalités des entreprises (CFE) : il centralisera les pièces de votre dossier pour les transmettre aux organismes concernés.
Domicilier votre entreprise. Notez que votre activité peut être domiciliée dans votre logement personnel, si votre bailleur ou votre copropriété ne s’y oppose pas.
Choisir une dénomination sociale, qui identifie votre entreprise en tant que personne morale, et un nom commercial, que le public pourra utiliser.
Vous assurer. Attention, certaines assurances sont obligatoires, pour votre local ou vos véhicules, par exemple.
Ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité.
Adhérer à une caisse de retraite complémentaire, si vous embauchez au moins un salarié.
Muriel
Ça me donne presque envie de me lancer moi aussi.
Philippe
Et pourquoi pas ? J’espère que mon histoire aidera de nouvelles personnes à oser !