Jusqu’ici tout le monde était familier avec les notions de compétences et de qualités, aussi appelées hard et soft skills. Nous prenons bien soin de les mettre en valeur sur notre CV et de les développer en entretien. En 2019, une nouvelle vague est arrivée de Californie : les mad skills, ou « compétences folles » en traduction littérale. Complémentaires aux soft skills, qu’y-a-t-il derrière les mad skills ? Cela change-t-il vraiment la donne ? Et si oui, comment en tirer profit ? Voici notre décryptage pour vous aider à vous démarquer.
À première vue, ces mad skills pourraient davantage ressembler à une nouvelle mode sur le marché du recrutement qu’à un réel enjeu. Pourtant, à y regarder de plus près, elles ajoutent une nuance complémentaire aux soft skills. Ces dernières se concentrent sur les qualités qui favorisent la cohésion de groupe, l’humain dans l’entreprise. Les mad skills, elles, apportent un supplément d’âme : c’est ce que le candidat possède en propre et qui le rend unique. Ce qui les rend « folles » ce sont leurs origines : elles naissent hors des sentiers battus. Ce sont des signes d’une capacité d’innovation et d’adaptation. On comprend dès lors pourquoi elles sont si prisées, dans un monde où tout change très rapidement.
Prenons un exemple pour mieux comprendre le concept : Rémi, responsable en Ressources Humaines, est passionné d’informatique et de jeux vidéo, au point d’être reconnu dans le milieu du gaming. Ce savoir un peu fou l’amène à s’intéresser aux modes de recrutement alternatifs et à s’ouvrir à une gestion des équipes plus digitalisée.
Nées dans la Silicon Valley, les mad skills répondent aux besoins des start-up en recherche perpétuelle de profils atypiques capables d’innover. Une tendance qui s’est étendue à l’ensemble de la filière RH et s’est accentuée avec la crise. Selon une étude Indeed réalisée auprès de 300 professionnels des ressources humaines, mentionner une mad skill génère de la curiosité chez 75 % des recruteurs. Plus de la moitié affirment qu’une expérience inattendue (exemple : appartenir à un corps militaire) a déjà eu un impact positif dans leur décision de recrutement. D’ailleurs, l’originalité et l’efficacité ne résident pas seulement dans le type d’activité, mais bien dans la manière de l’exercer et d’en parler.
Valoriser ses mad skills présente des avantages non négligeables :
Quand il s’agit de promouvoir des mad skills, il est préférable de s’y prendre méthodiquement. Sur votre CV, la partie habituellement dédiée à vos hobbies peut, dans certains cas, prendre plus d’importance. Détaillez votre passion, et si vous avez gagné des prix ou compétitions, c’est l’occasion de le mettre en avant ! Plus vous êtes concret et précis, plus le recruteur perçoit la valeur ajoutée de votre profil. Plutôt que de citer simplement « Webdesign » dans la section hobbies de votre CV, soyez plus spécifique en appuyant sur le résultat que vous avez pu obtenir : « Passion pour WordPress qui m’a conduit(e) à la création de 3 sites ayant eu X visiteurs ».
En entretien, vous pourrez valoriser les savoir-être que vous avez développés grâce à ces mad skills, et établir le lien avec des qualités attendues dans l’entreprise. Vous avez quitté l’école tôt et vous vous êtes formé(e) sur le terrain ? Assumez ce parcours original et racontez-le ! Ce vécu est une richesse qui vous a permis de découvrir différents milieux et expériences. Les recruteurs le perçoivent désormais positivement. Mais n’essayez pas d’inventer des passions ou des parcours à tout prix, ce serait contreproductif : originalité et authenticité vont ici de pair.
Les conseillers Mon CEP vous aident à analyser vos points forts et à trouver le ton juste lors d’un entretien. Des détails qu’ils vous invitent à déceler et à mettre en avant pour faire de vous le meilleur candidat.
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